10 astuces pour rendre les quiz inutiles et indigestes !

QUiz

Temps de lecture : 4 minutes

En formation, et notamment avec l’aide du Digital Learning, il existe plusieurs contextes dans lesquels les quiz peuvent être utilisés. Ils peuvent être utiles en début de formation, pour savoir si l’apprenant possède les prérequis nécessaires pour pouvoir suivre sans peine un parcours ou un module de formation. Ils peuvent aussi être répartis tout au long de la formation pour apprendre et pour faire réviser l’apprenant sur des points clés à retenir. Enfin, ils peuvent servir de validation des acquis à la fin d’un module ou d’un parcours.

Ces étapes peuvent être sources de stress pour l’apprenant qui peut alors, dans ses craintes, s’imaginer ne pas répondre aux prérequis nécessaires, ou alors se rendre compte qu’il n’a pas assimilé les points les plus importants d’un chapitre, d’un module ou d’un parcours entier. C’est vrai qu’il y a de quoi angoisser. Alors si les quiz ne sont pas parfaitement calibrés et les questions floues ou inadaptées, on augmenterait d’autant son stress et sa démotivation, en plus de fausser ses résultats aux questionnaires.

Eh bien justement, nous proposons ici 10 idées clés que nous conseillons de mettre en place lors de la création de quiz en formation pour les rendre le plus inefficace possible et pour démotiver au maximum les apprenants :

1. Les questions doivent être sujettes à interprétation.

L’apprenant doit pouvoir mal comprendre le sens de la question. On conseillera par exemple d’utiliser des questions floues, hors-sujets, des doubles négations, des propositions qui se font référence les unes aux autres ou des adverbes semant le doute comme « peut-être » ou « souvent ».

2. Des niveaux de difficulté extravagants.

Les questions doivent être soit trop faciles, pour perdre tout leur intérêt, soit trop difficiles, pour démotiver au maximum l’apprenant. Il ne faudra surtout pas analyser le taux de bonnes réponses aux quiz car s’il s’avère mauvais, c’est que le problème ne vient pas des apprenants mais bien des questions. À éviter donc.

3. Varier aussi peu que possible les types de quiz.

Il en existe une quinzaine : les questions à choix multiple, à choix unique, vrai/faux, texte à trous, hotspots, glisser-déposer, etc. Alterner leur utilisation permettrait de trop stimuler le cerveau de l’apprenant et de trop dynamiser cet exercice.

4. Bâcler la forme des quiz.

À l’instar du cours lui-même, la bonne qualité du design des quiz est à bannir car elle les rendrait plus efficaces. En effet, les apprenants, plus ou moins consciemment, constateront que vous avez porté une certaine importance à vos quiz, et cela les inciterait à en faire de même et à y mettre tout leur enthousiasme.

5. Ne pas utiliser d’évaluations formatives.

Ces quiz sont ceux qui permettent à l’apprenant de se former en le rendant totalement acteur de son apprentissage. Ils peuvent aussi lui permettre de se remémorer certains points importants du cours et donc de réviser. Ils sont donc à bannir et encore plus durement que les évaluations sommatives.

6. Utiliser des feedbacks standards et démotivants.

Après chaque question ou groupe de questions pendant la formation, il est inutile de donner les réponses correctes à l’apprenant. Il est également déconseillé de le féliciter s’il a donné les bonnes réponses. En revanche, il est recommandé de dramatiser ses échecs et de le décourager s’il a donné les mauvaises réponses, tout en restant parfaitement malveillant, voire blessant.

7. Pas de quiz d’évaluation des prérequis en début de formation.

Rien de tel pour savoir où en sont les apprenants et d’où ils partent. Alors merci mais non merci ! Pour ne pas connaitre le chemin parcouru, on peut en plus éviter de proposer le même quiz en fin de formation et nous épargner d’évaluer l’écart entre les deux notes obtenues.

8. Lire et corriger les quiz à réponse libre en plus de 48 heures.

Ce format est la meilleure façon de s’assurer que l’apprenant ne répond pas au hasard et que ses acquis sont bien construits. Voilà pourquoi, pour y faire face, vous devez y apporter une correction très tardive et laborieuse pour que l’apprenant se sente abandonné à son sort. Faites tout ce que vous pouvez pour éviter qu’il ne passe à l’étape suivante en toute sérénité.

9. Supprimer tout quiz permettant de savoir si un apprenant est prêt pour un examen.

Certaines formations précèdent le passage d’un examen (certification, diplôme, habilitation,…) et un grand quiz en fin de formation permettrait trop facilement de vous assurer qu’il est prêt pour l’examen. Ne prévoyez aucun quiz de ce genre, laissez plutôt l’apprenant filer vers l’échec, la surprise n’en sera que meilleure lorsqu’il aura raté son examen.

10. Éviter les challenges dans les quiz.

Pour ajouter du piment à l’exercice, on pourrait limiter le temps de réflexion sur un QCM en mettant en place un compte-à-rebours pour chacune des questions ou pour un ensemble de questions. Mais non, on évitera cela, car cela obligerait l’apprenant à répondre de façon spontanée. De plus, cette technique pourrait servir à augmenter la difficulté d’un quiz jugé trop simple par rapport au niveau des apprenants concernés. Mauvaise idée donc.



Pour conclure, nous ne vous ferons pas l’affront de vous expliquer qu’il s’agit bien sûr de second degré et que toutes ces propositions sont à lire dans leur sens contraire. Évidemment que les questions ne doivent pas être sujettes à interprétation, qu’elles doivent être claires et sans équivoque, que les niveaux de leur difficulté doivent être réfléchis, que les types de quiz doivent être aussi variés que possible, que leur forme doit être travaillée, qu’il faut utiliser des évaluations formatives, des feedbacks personnalisés, des évaluations diagnostiques en début de formation, des quiz à réponse libre corrigés en moins de 48 heures, des évaluations permettant de savoir si l’apprenant est prêt pour un examen et bien sûr qu’il est judicieux d’introduire des challenge dans les quiz ! Voilà quelles sont les 10 vraies bonnes astuces à appliquer pour rendre des quiz efficaces en formation.

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À propos de l'auteur :
Christopher DREAN-MORETTI
Christopher DREAN-MORETTI
Après avoir été référent technique, formateur puis Digital Learning Manager dans une grande société spécialisée dans les domaines du bâtiment et de l’immobilier, il met désormais cette expérience au service de DNL DIGITAL qu’il a cofondée et où il applique des solutions ludiques et pédagogiques permettant de placer l’apprenant au cœur de sa formation.
Christopher DREAN-MORETTI
Christopher DREAN-MORETTI
Après avoir été référent technique, formateur puis Digital Learning Manager dans une grande société spécialisée dans les domaines du bâtiment et de l’immobilier, il met désormais cette expérience au service de DNL DIGITAL qu’il a cofondée et où il applique des solutions ludiques et pédagogiques permettant de placer l’apprenant au cœur de sa formation.
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