Comme nous l’avons vu dans l’article « Peut-on capter l’attention des apprenants plus de 20 minutes ? », un module de formation peut durer plus longtemps que ne le suggèrent les idées reçues, mais à la condition que les apprenants soient constamment stimulés par l’approche pédagogique mise en place par leur formateur.
Dans la formation à distance, l’attention est encore plus difficile à capter. Et justement, chez DNL Digital, nous mettons en application et nous partageons une liste de techniques permettant de maintenir et relancer au maximum l’attention des apprenants.
Voilà 10 de nos astuces pour ce faire :
Faire participer les apprenants
Pour maintenir l’attention des apprenants, la solution la plus efficace est certainement de les rendre acteurs de leur formation. En présentiel ou en classe virtuelle, le formateur peut multiplier ses échanges avec les apprenants ou entre les apprenants eux-mêmes. En formation digitale asynchrone, il peut faire en sorte que l’apprenant ait une influence sur la formation qu’il suit, par exemple en lui faisant choisir l’ordre dans lequel les différents thèmes sont abordés. Plus encore, la meilleure technique est de les faire plancher sur des projets ou des exercices qu’ils devront ensuite faire valider.
Donner du rythme à la formation
L’une des meilleures façons de garder l’attention des apprenants est de donner du rythme à sa formation. Non seulement il est recommandé d’alterner les parties théoriques et les parties pratiques, mais en plus il faudra diversifier les activités pédagogiques au sein même de ces parties. Pour les parties pratiques, on alternera entre travaux individuels, travaux de groupe, jeux, etc. et pour les parties théoriques, on pensera à faire cohabiter de la vidéo, des images d’illustration, des animations, des anecdotes, des chiffres chocs, des questions, etc. De quoi relancer leur attention régulièrement.
S’adapter au profil des apprenants
Le formateur, s’il ne veut pas se voir dépasser par une vague d’apprenants dissipés et distraits, devra conformer son discours et sa façon de procéder au profil de son auditoire. Dès l’étape de fabrication du parcours de formation, le formateur devra ainsi tenir compte de critères aussi divers que l’âge moyen des apprenants, leur rapport aux outils numériques, leur rapport à l’enseignement, leurs expériences scolaires et professionnelles, etc.
Tenir compte de la difficulté des sujets abordés
Au cours d’une formation, tous les sujets ne sont pas du même niveau de difficulté. Tenir compte de ce critère, en abordant chaque thème dans un ordre qui suit une hiérarchie prédéfinie et en faisant en sorte que les sujets les plus complexes entremêlent ceux les plus simples d’accès, réduira les chances de perdre vos apprenants en cours de route. Il ne faut pas hésiter non plus à découper les parties les plus difficiles en sous-parties, afin de développer les idées complexes en de multiples idées plus simples et d’y consacrer plus de temps.
Faire référence à des thèmes qui les intéressent
Quand cela est possible, il est toujours efficace de raccorder le sujet abordé lors du cours avec des sujets qui intéressent particulièrement les apprenants. Aborder un sujet d’actualité pendant une formation, par exemple, permet d’attiser leur curiosité et donc de garder leur attention. Le fait de s’appuyer sur des histoires qui peuvent leur arriver au quotidien ou sur leurs centres d’intérêt est tout aussi efficace.
Veiller aux horaires de formation
Certains moments de la journée sont plus adéquats pour former les apprenants, qui sont plus réceptifs en début de journée, notamment entre 9h et 11h30, qu’après le déjeuner du midi qui puise toute leur énergie. En présentiel ou en formation synchrone à distance, soyez vigilants aux horaires de formation et aux sujets traités pendant les heures les plus difficiles.
Ne pas sous-estimer le bienfait des pauses
Une pause de 10 minutes pour une 1 heure de cours, cela peut être votre meilleure alliée pour vous garantir de ne pas épuiser votre auditoire et de le garder au maximum de ses capacités d’attention. En plus de ça, vous pouvez même envisager de courtes pauses de 2-3 minutes après un cours très intense de 15-20 minutes. Un formateur préfèrera des apprenants très attentionnés pendant 1 heure entre des pauses régulières, que des apprenants endormis pendant 3 heures d’affilée.
Soigner la forme des supports de formation
Bien que ce soit valable pour les formations en présentiel, ça l’est encore plus pour les formations à distance : soignez la forme autant que le fond ! Si le formateur n’est pas fier de présenter son diaporama, ses vidéos ou ses animations, alors mieux vaut qu’il revoie sa copie. Car si les apprenants comprennent que le formateur ne prend pas le temps de présenter les meilleurs graphismes possibles pour son cours, ils ne seront pas disposés à consacrer de l’attention à cette formation. Et on les comprend.
Jouer avec leurs émotions
En formation, toutes les émotions sont bonnes pour permettre de retenir l’attention, car nous ressentons des émotions avant même de réfléchir au fond d’un sujet. Le cerveau sera donc plus attentif à un thème qui l’a, dans un premier temps, marqué émotionnellement. Voilà pourquoi il est bienvenu d’utiliser des chiffres chocs, des histoires particulièrement tristes ou heureuses, des personnages colériques, surprenants, adorables, drôles, effrayants, etc. Cela peut aussi passer par le design, les couleurs ou encore des musiques.
Utiliser l’humour
Une enquête publiée en 2017 au Royaume-Uni a mis en lumière le fait que la durée moyenne d’attention des Britanniques était de 14 minutes, tous contextes confondus, mais que ce chiffre montait à 29 minutes dès lors que le sujet de leur attention présentait un aspect humoristique. À travers les outils pédagogiques, l’humour permet de donner envie à l’apprenant de s’intéresser au cours, de diminuer son stress, de stimuler sa créativité, d’obtenir sa confiance, de rendre le formateur plus accessible et de démarquer ses cours de ceux des autres formateurs.
Il existe bien sûr d’autres méthodes pour retenir l’attention des apprenants sur des durées plus longues qu’habituellement, mais l’objectif est toujours de savoir doser leur utilisation selon les cas et de le faire à chaque fois au moment opportun, c’est-à-dire d’utiliser la bonne technique au bon moment.
