En finir avec les formations à l’ancienne (même en présentiel) !

Harold

Temps de lecture : 3 minutes

Dans cet article, j’apporterai mon témoignage personnel sur mon expérience en formation, mais cette fois-ci en tant qu’apprenant.

Avant d’être formateur, j’ai longtemps occupé des fonctions nécessitant de suivre de nouvelles formations très régulièrement. Plusieurs dizaines de fois, je me suis donc retrouvé dans la peau d’un apprenant. Cela me permet aujourd’hui de me mettre plus aisément dans la peau des personnes que j’ai en face de moi et de mettre en œuvre des techniques d’apprentissage qui sont celles que j’aurais aimé rencontrer dans ces moments-là. A contrario, cela me permet d’éviter de leur imposer des épisodes dont j’ai de très mauvais souvenirs en tant qu’apprenant.

Ces formations, je les ai suivies sur une période de 12 années, en passant par une multitude d’organismes de formation, un nombre incalculable de formateurs, sur des sujets parfois proches et parfois très éloignés les uns des autres. Mais aujourd’hui, avec le recul, je fais un constat implacable : aussi nombreuses furent-elles, toutes ces formations se ressemblaient, toutes ces formations étaient construites en suivant le même schéma et les mêmes méthodes pédagogiques.

« Rapidement, j’ai compris qu’il faudrait plus que ça pour maintenir debout les fameux piliers d’un apprentissage efficace »

Alors peut-être ai-je joué de malchance en n’ayant jamais eu affaire à un formateur plus créatif ou soucieux de mettre en place des méthodes résultant d’une profonde réflexion d’ingénierie pédagogique. Quoi qu’il en soit, ce fut toujours le même principe : un cours magistral de plusieurs heures, voire plusieurs jours, composé de diaporamas PowerPoint, de fichiers PDF, de classeurs à lire, le tout agrémenté (dans le meilleur des cas) de vidéos pour le côté démonstratif, une pincée de mise en pratique (dans quelques cas) et enfin un questionnaire de validation, sur papier, de ce qui a été appris pendant la formation, avec une vingtaine de questions sur le sujet, une note sur 20, un questionnaire de satisfaction et au revoir !

Ici je parle de formations présentielles mais aussi des formations à distance, qui étaient en fait exactement les mêmes que celles faites en présentiel mais en passant par l’intermédiaire de webcams, ou encore plus simplement, de fichiers PDF à lire… Et moi, bon public, je ne me suis jamais vraiment plaint de ces formats et j’arrivais toujours à en extraire le meilleur.

Lorsque je suis devenu formateur (uniquement en présentiel dans un premier temps), je n’avais que ces modèles comme source d’inspiration, alors lorsque j’ai commencé cette activité, je reconnais que mes cours devaient plus ou moins ressembler à cela aussi, même si dès le début j’ai essayé de me différencier en mêlant l’humour à mes propos autant que possible. Mais rapidement, j’ai compris qu’il faudrait plus que ça pour maintenir debout les fameux piliers d’un apprentissage efficace.

Alors je me suis renseigné, j’ai lu, j’ai beaucoup travaillé, j’ai appris à former, et là ce fut la révélation ! Les formations modernes, dynamiques, ludiques… En un mot, intéressantes… Ça existe !

« Le « présentiel augmenté » (ou « phygital »), nom donné aux formations présentielles auxquelles on inclut des outils numériques pour diversifier les modes d’apprentissage »

En réalité, les techniques étaient légions pour rendre plus efficaces et plus dynamiques les formations que j’ai pourtant suivies avec les mêmes vieilles méthodes que mon père a connues avant moi. Même avant les outils numériques, il était possible d’organiser des jeux pour apprendre en s’amusant, des questionnaires sous des formes originales et ludiques. Mais personnellement, je n’ai jamais eu le plaisir de m’y frotter, si bien que la formation que j’ai trouvée la plus distrayante est celle du Code de la Route qui présentait au moins l’avantage de me rendre actif pendant mon apprentissage…

Mais à l’heure du digital et de son accès rendu possible à tous, il n’y a plus d’excuse pour que les formations d’aujourd’hui soient aussi ennuyantes que celles d’hier. Chez DNL DIGITAL, nous accompagnons notamment les organismes de formation qui souhaitent dynamiser leurs cours présentiels en y intégrant des outils numériques. Ce qui présente un côté moderne et surtout familier aux apprenants du fait de leur usage quotidien de ce type d’outils (smartphones, télévision, ordinateur, tablettes,…). Le recours à eux présente d’immenses bénéfices et permet des échanges entre formateurs et apprenants sous des formes jusqu’alors inédites.

Le « présentiel augmenté » (ou « phygital »), nom donné aux formations présentielles auxquelles on inclut des outils numériques pour diversifier les modes d’apprentissage et en particulier dans le cadre des exercices pédagogiques, nécessite au moins deux conditions pour pouvoir être utilisé : disposer d’une connexion wifi de bonne qualité dans la salle de formation et avoir affaire à des apprenants qui sont à même d’utiliser aisément les outils numériques (ou de pouvoir les aider).

D’autre part, comme d’habitude, il faudra se poser la question de savoir quand les utiliser au mieux et s’ils apportent réellement une plus-value quant à la compréhension et la mémorisation par les apprenants.

« Ne jamais cesser de me demander ce que j’aurais aimé qu’on me propose comme méthodes d’apprentissage »

Personnellement, en tant que formateur, je prépare mes formations présentielles en prévoyant à l’avance 2 scénarios différents : l’un comprenant l’utilisation des outils numériques, pour un « présentiel augmenté », et l’autre n’en comprenant pas du tout, histoire de ne pas voir toute ma formation tomber à l’eau en cas de problème le jour J, comme un bug informatique, un souci de connexion ou une difficulté avec les apprenants.

Preuve est faite qu’aujourd’hui nous avons les moyens de donner un nouveau rythme aux formations, à distance bien sûr mais aussi en formation présentielle. Il est donc temps pour moi, non pas d’oublier toutes ces formations que j’ai suivies pendant des années dans un même format fastidieux, mais au contraire de m’en souvenir et de m’en inspirer pour faire mieux sans jamais cesser de me demander ce que j’aurais aimé qu’on me propose comme méthodes d’apprentissage à l’époque où j’étais moi-même apprenant.

Partagez cet article :
Partager sur linkedin
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Icone mail
Inscrivez-vous à notre Newsletter :

Cet article vous à plu ? Alors ne manquez pas les suivants !

En cliquant sur « M’inscrire », vous acceptez que DNL Digital utilise vos informations pour vous envoyer des lettres d’informations par mail. L’utilisation de ces données est exclusivement limitée à cet usage. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre politique de confidentialité.

À propos de l'auteur :
Christopher DREAN-MORETTI
Christopher DREAN-MORETTI
Après avoir été référent technique, formateur puis Digital Learning Manager dans une grande société spécialisée dans les domaines du bâtiment et de l’immobilier, il met désormais cette expérience au service de DNL DIGITAL qu’il a cofondée et où il applique des solutions ludiques et pédagogiques permettant de placer l’apprenant au cœur de sa formation.
Christopher DREAN-MORETTI
Christopher DREAN-MORETTI
Après avoir été référent technique, formateur puis Digital Learning Manager dans une grande société spécialisée dans les domaines du bâtiment et de l’immobilier, il met désormais cette expérience au service de DNL DIGITAL qu’il a cofondée et où il applique des solutions ludiques et pédagogiques permettant de placer l’apprenant au cœur de sa formation.
0 0 votes
Notez l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires